De quelque point de vue que ce soit, à part quelques voix qui s’élèvent contre ce principe, la croissance économique équivaut à la qualité de vie, même si la gauche se prévaut de plus de justice sociale, et la droite de plus de libéralisme.
Pour mesurer cette qualité de vie, par conséquence notre pouvoir d’achat, il a été dressé des statistiques suivant des critères bien définis. A partir de ces résultats, il a été établi une échelle pour mesurer la richesse et la pauvreté. Ceux qui sont au-dessus de la moyenne sont riches. Plus l’échelle grimpe, plus ils sont riches. Ceux qui se situent sous la barre de cette moyenne, sont pauvres. Plus l’échelle descend, plus ils sont pauvres et ont par conséquence une mauvaise qualité de vie, selon cette définition.
Or, qu’entend-on par qualité de vie ? Un état de bien être physique, psychologique et social. Un état de confort ou besoins supposés qui dépendront des besoins de l'Homme à un moment donné. Ce besoin évoluera selon les circonstances, les technologies, le climat, l’environnement.
Selon la conception que l’on se fait de la qualité de vie, certaines populations amazoniennes pourraient avoir une meilleure qualité de vie que nous. Pas de stress, pas de travail obligatoire, chasse, pêche, cueillette, suffisants à la nourriture …. Pour d’autres, ce sera piscine, sauna, femme de ménage et jardinier, pour d’autres encore se sera voyages autour du monde avec sac de randonnée…..
Ce n’est donc pas forcément lorsqu’il y a croissance économique, que l’on trouve la qualité de vie dans son pays, mais suivant l’idée que l’on s’en fait. Pourtant deux conditions sont indispensables au maintien de cette qualité, subordonnées aux besoins : sécurité, justice, santé ….
- Respect de notre environnement, non seulement pour que les enfants de nos enfants puissent en profiter pleinement, mais nous aussi.
- Respect des autres, envers notre parenté, nos voisins, nos concitoyens, les autres nations
C’est quoi la richesse ? Le luxe ? La pauvreté ? Quand est-on riche ? Quand est-on pauvre ?
S’est-on jamais demandé de savoir quelles étaient pour chacun de nous les définitions de la pauvreté, de la richesse et du luxe ? Selon les sources INSEE et du Ministère des finances 2001 le luxe est défini par une génération avec un revenu de 35 000€ annuel.
Le critère de l’âge intervient : A chaque génération correspond aussi son idée du luxe.
Si pour certains, le luxe, est de manger du caviar tous les jours, car il est synonyme de faste, somptuosité, magnificence, avec une manière de vivre coûteuse et ostentatoire, pour d’autres ce sont les moments que l’on a pour se permettre d’apprécier certains instants ; celui de jouir du silence pour une personne vivant habituellement dans un environnement bruyant, ou pour d’autres, celui de vivre dans une caravane, pouvant ainsi se déplacer au gré de ses envies. En fait, le luxe se décrit pour la plupart d’entre nous par ce qui nous fait rêver, c'est-à-dire par la sensation de ce qui nous manque le plus physiquement ou moralement.
Avoir beaucoup d’argent sur un compte en banque, dans un coffre ou dans des placements financiers, ne sert pas à grand-chose. On ne l’emporte pas avec soi dans la mort. Certaines personnes qui sont riches au regard des autres, ont l’impression de ne pas avoir assez d’argent pour vivre comme elles le souhaitent. D’autres se sentent à leur aise avec un SMIC. Pourtant, nous serons toujours pauvres par rapport à quelqu’un, mais nous sommes riches par rapport à une grande partie de la population mondiale.
La monnaie est faite pour circuler. Par contre suivant la façon dont elle sera redistribuée, elle permettra de mieux vivre, de créer de la richesse, non seulement pour soi, mais aussi pour les autres, ou elle ne sera que l’enrichissement que du capital. Elle permettra le progrès, la création d’œuvres de qualité, la conservation de notre patrimoine immobilier et environnemental. Patrimoine dont on dote le monde et que nous laisserons à nos enfants.
La qualité de vie se résume-t-elle à la richesse ?
Luxe et bien être sont-ils synonymes ?
J’ai lu quelque part que Marguerite Yourcenar, lorsqu’elle envisageait d’acheter quelque chose dans un grand magasin, se posait la question suivante : « serais-je plus heureuse quand je possèderais cet objet ? » L’achat de cet objet n’étant pas indispensable, il était un luxe, mais contribuait-il pour autant à la rendre plus heureuse, à son bien être ? Elle se posait donc la question, l’achat compulsif étant un leurre. Tout comme la cigarette ou la drogue.
Le bien-être est ce qui contribue à rendre l’existence aisée et agréable. Il ne correspond pas forcément au fait d’avoir plus d’argent. On le trouvera aussi dans notre environnement, dans notre manière de vivre. Une ville propre, agréable à vivre, où l’on peut sortir le soir sans problème, contribue à rendre l’existence agréable. Il est vrai, qu’à force de voir les choses, on ne les regarde plus, qu’elles soient positives ou négatives. On s’y adapte.