Ici, il ne faut pas confondre « droit AU travail » et « droit DU travail ». Ce n’est pas le droit qui régit chaque corporation, mais celui qui nous ouvre la porte de l’emploi. Le « droit au travail » fait partie de notre « parcours de vie » avec comme fil rouge le « portefeuille de compétence ». Il ne peut être dissocié de la formation, l’expérience n’étant que la mise en pratique de l’enseignement. Il n’est qu’une partie de cette formation/expérience que nous acquérons tout au long de notre vie et que nous allons transmettre aux générations futures.
Nous devons travailler pour vivre parmi la société. Pour la plupart d’entre nous, c’est une obligation à la fois morale et matérielle, mais avons-nous la liberté du choix ? Beaucoup trop de salariés doivent se satisfaire d’un travail leur permettant de survivre et dont ils ne tirent aucun plaisir. Quelques rares privilégiés s’épanouissent dans leur travail, mais ceux qui subissent, même parmi les cadres, ont-ils jusqu’à présent, le choix de faire ce qu’ils ont envie, de vivre comme ils veulent ? Notre éducation, notre instruction, notre environnement influencent ce choix, surtout si en plus, nous avons eu une orientation subie et non choisie pendant nos études. Pendant des années, on nous a martelé des phrases comme « l’épanouissement de la femme dans le travail », ou « ce n’est pas un travail pour toi », mais s’épanouie-t-on vraiment dans un travail en usine, à la chaîne, où le même geste est répété des millions de fois. L’homme s’épanouie-t-il au rythme des « cadences infernales ». Sans parler des heures décalées, des travaux dangereux, des ventes forcées pour arriver à son chiffre d’affaire, etc…
Si pour quelques uns, le travail est un choix, pour la plus grande majorité il est une nécessité ou une obligation, pour une minorité une drogue. Mais pour tous c’est un droit que l’on ne peut nous refuser, puisque c’est celui qui va nous permettre de nous nourrir, donc de vivre. Il arrive dans notre existence que pour des raisons physiques ou psychiques, nous soyons dans l’incapacité d’exercer ce droit. C’est alors à la société de nous aider, non seulement en nous prenant en charge, mais aussi en nous aidant à exercer dans les possibilités de nos capacités, ce droit inaliénable.
Nous travaillons ! Mais avons-nous la liberté du choix ? Ceux qui subissent leur travail ont-ils le choix de faire ce qu’ils ont envie, de vivre comme ils veulent ? Dans notre société française de mauvais arguments nous sont donnés, , comme par exemple si vous n’avez pas de contrat de travail à durée indéterminée, autrement dit indéfinie (CDI), encore moins de fiches de paie, vous n’avez pas de statut social, à moins que vous n’ayez un gros compte en banque. Pas de droit au logement, puisque vous devez le ou les fournir. Pas de travail s’il n’a pas de logement. Et encore moins de droit au crédit, d’accès aux soins, de retraite…. Se servir du contrat de travail comme d’un moyen de pression a été mis en place par le pouvoir de l’Homme pour lui donner encore plus de pouvoir.
Les politiques nous ont expliqués, qu’outre le fait qu’il fallait partager le travail avec les « 35 heures », nous entrons avec les RTT dans la société dite « de loisirs », qui s’ajoutant à la société de consommation doit nous apporter tous les bienfaits. Mais est-ce vraiment des loisirs lorsqu’on ne peut accéder, pour des raisons financières, à ces fameux loisirs. Que l’on stresse parce qu’on ne peut joindre les deux bouts aux fins de mois. Que l’on vit dans des grandes cités qui ressemblent à « des cages à lapins » Si les habitants des grandes villes travaillent moins, certes, il faut ajouter à leurs heures de travail, le temps passé dans les transports, ce qui pour eux, est équivalent.
Il s’agit donc de mettre en œuvre une politique permettant à chacun d’obtenir un emploi ou de créer son emploi.
Il est tout à fait possible de créer rapidement des emplois supplémentaires, mais pour cela il faut commencer par augmenter la productivité de l’outil de travail, car on ne peut diviser l’emploi d’une machine par deux, on ne peut que permettre à deux personnes de travailler l’une après l’autre. On ne peut créer des postes supplémentaires que si l’on augmente la capacité de l’outil de production, soit dans l’investissement de matériels, dans l’agrandissement des locaux ou en permettant aux entreprises de travailler 24h/24h et 7 jours sur 7 afin de rentabiliser leur matériel et d’être plus compétitif sur le marché. Au lieu de payer des allocations de chômage, de RSA, de RMI, de prime à l’emploi, etc…. il suffit d’investir ces sommes dans un emploi immédiat pour la personne qui aurait eu droit à ces indemnités, auprès des collectivités, de l’éducation nationale. Ce qui ne veut pas dire qu’une loi doit obliger toutes les entreprises à travailler 168 heures par semaine, il faut que cela reste un choix, le travail restant encadré à 35 heures.
Un article très intéressant sur le droit au travail
http://www1.umn.edu/humanrts/edumat/IHRIP/frenchcircle/M-10.htm